quatrième intervention de Isabelle Bretaudeau

Publié le par CIMCLcolloque

Concours International de Musique de Chambre de Lyon


Isabelle Bretaudeau

 

L’influence du système Boehm sur les instruments du quintette à vents : hérésie ou modernité ?

Tout d’abord, un bref historique de la flûte : les flûtes anciennes étaient de forme cylindrique, composées au maximum de six trous, et leurs ambitus ne dépassait pas les deux octaves. Elle était faite de bois durs, comme le buis, l’ébène, ou la grenadille. Sa sonorité douce lui permet de facilement s’intégrer dans les formations de l’époque, mais le principal problème, c’est qu‘elle joue faux ! Pour remédier à cela, Hotteterre, flûtiste du xviiie siècle, découpe l’instrument en trois parties : la tête, le corps et la patte, la forme devient conique, et il y ajoute la clé de ré dièse.

Mais c’est en 1831 que Boehm crée sa première flûte, toujours en bois, mais de sonorité plus acide, se rapprochant du hautbois. C’est le début d’une période de grands changements pour la flûte, où les doigtés changent, où la flûte s’adapte au diapason, grâce à l’utilisation d’un « corps de rechange » pour s’accorder. Les trous dans la flûte ne sont plus équidistants, mais la longueur de séparation est régie par des lois acoustiques, l’instrument est plus puissant, et les compositeurs exploitent la virtuosité de la flûte.

Boehm apportera à sa deuxième flûte une modification importante : son instrument n’est plus en bois, mais en métal. On trouve aussi une apparition de trous intermédiaires, et l’on passe, ainsi, de trois à huit clés.

 


 

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