troisième intervention de Stéphane Etcharry

Publié le par CIMCLcolloque


Concours International de Musique de Chambre de Lyon


Stéphane Etcharry

 

«  Romeria Castellana » (1925) d’Henri Collet : Un quintette à vent aux accents espagnols.

Henri Collet est un compositeur Français du début du xxe siècle. D’abord spécialisé dans la critique musicale, il s’essaya à la composition. Fortement influencé par l’esthétique de la musique espagnole, il arrive à faire une subtile alchimie entre la musique traditionnelle ibérique et l’esthétique française du début du vingtième siècle.

L’oeuvre est découpée en trois mouvements : « Vers la ville sainte », « Le pèlerinage », et « Sur la prairie ». Ces trois sous-titres orientent l’imagination de l’auditeur vers un voyage en terre Ibérique. D’un point de vue de la formation, on pourrait s’attendre à des instruments espagnols, mais ici point de guitares ni de castagnettes, c’est un quintette à vents composé d’une flûte, d’un hautbois, d’un basson, d’un cor, et d’une clarinette qui a la vedette. Pourtant, les origines populaires espagnoles sont bien présentes dans l‘écriture : doublures à la tierce (flûtes et hautbois) dans le premier et le troisième mouvement, accords parfaits parallèles allants a l’encontre des règles de l’harmonie traditionnelle, thèmes espagnoles authentiques, écritures très rythmique, utilisation de pédales, quintes à vide...

Cette oeuvre a pour but de nous faire découvrir les traditions castellans lors d’une fête religieuse. Ce mélange de styles entre musique traditionnelle et musique dite « sérieuse » n’est pas une nouveauté ; «  Romeria Castellana » est non sans rappeler le style de Bartók, ou celle de Moussorgski.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article